Nature morte à la rose
Au début de l’ère chrétienne, les Pères de l’Église(Clément d’Alexandrie II è s. apr.J-C;Tertullien II è s. apr.J-C) proscrivent la représentation des fleurs dans l’iconographie religieuse.
L’interdit sera exceptionnellement levé pour la rose par Paulin de Nola (353-431 apr.J-C).
Cette condamnation est à l’origine du déclin de la culture florale durant près d’un millénaire. Sa réapparition dans l’Occident chrétien s’amorce seulement après les Croisades. Elle se fait progressivement sous la pression populaire, les anciens dieux dépouillés de leur puissance divine ne représentant plus de menace pour l’Eglise.
Les fleurs, objets symboliques, possèdent de multiples sens qui dépendent du contexte et du sujet traité. Leur splendeur éphémère est un hommage à la richesse et à la beauté de la nature; mais elles peuvent aussi exprimer la fragilité de l’existence humaine, la vanité des biens de ce monde lorsqu’elles sont flétries ou que leurs feuilles sont rongées par des insectes.
Elles perdent progressivement toute signification symbolique et deviendront de simples objets de délectation