PLUMES DE PERROQUET
La plume est une production tégumentaire complexe constituée de β-kératine. Elle est un élément caractéristique de la classe des oiseaux. Comme les poils, les écailles, les ongles, les griffes, les sabots, les plumes sont des phanères
L'ensemble des plumes forme le plumage, qui protège le corps de l'oiseau du milieu ambiant, notamment contre l'eau et le froid, il permet le vol et le camouflage. mais il a aussi une fonction sociale et reproductive.
L'observation d'une plume ou du plumage peut permettre de déterminer l'espèce, le sexe, l'âge ou la santé d'un oiseau.
Une plume se compose d'un axe central, creux à sa base, le calamus qui naît dans l'épiderme et plein dans sa partie principale, le rachis.
Le rachis porte des « barbes », insérées en deux séries de part et d'autre de l'axe dans un seul plan, et enchevêtrées par des
« barbules » perpendiculaires qui sont dotées d'innombrables crochets minuscules.
L'ensemble des barbes situées du même côté du rachis est appelé vexille.
Les pigments des plumes sont de deux types, les mélanines (noir) et les caroténoïdes (jaune au rouge). Cependant certaines couleurs, dites structurales, ne sont pas dues à la pigmentation. Ainsi, bien que de nombreux oiseaux disposent de plumes vertes ou bleues, ils ne synthétisent pas de pigments de ces couleurs. De nombreuses espèces ont des plumes blanches comme les aigrettes, mouettes, spatules. Le blanc résulte de l'absence de pigmentation mais également de la réflexion totale du spectre lumineux.
Les pigments obtenus à partir des mélanines peuvent aller du noir, comme pour le choucas au brun clair voire au jaune comme pour certaines espèces de Corvidae. Ils sont directement synthétisés par l'oiseau. Il n'en est pas de même pour les pigments caroténoïdes qui peuvent, suivant les espèces être soit synthétisés soit plus généralement obtenus par la nourriture. Les Psittacidae synthétisent la Psittacine tandis que les flamants, certains serins, etc., trouvent ces pigments dans leur alimentation. Dans ce dernier cas, les caroténoïdes ne subissent pas ou peu de transformations chimiques avant de se déposer dans les plumes. Mais chez les flamants, le pigment initial est produit par des algues unicellulaires, transformé chez des crevettes (Artemia salina) qui s'en nourrissent et finalement fixé dans les plumes des flamants. La couleur peut alors varier en fonction de l'alimentation et donc de la saison.
L'accumulation des pigments peut varier avec l'âge de l'oiseau
C’est grâce à un phénomène optique (décomposition de la lumière par des microstructures) que des couleurs peuvent apparaître par décomposition de la lumière blanche. Ce phénomène est identique à celui qui permet la coloration des yeux chez l’homme, ou mieux la coloration des bulles de savon et l'arc en ciel.
Chez les psittacidés, le bleu nait dans des barbes renfermant une couche structurale riche en microgranules de mélanine noire; si à cela s'ajoure un caroténoïde jaune on a du vert. Les microgranules renvoient les radiations bleues (les plus courtes), les autres sont absorbées par une moelle centrale noire. Chez les paons et les colibris, les barbules renferment des plages de microlamelles qui décomposent la lumière (comme pour un microsillon) et suivant l'écartement des microlamelles on a telle ou telle couleur. Dans ce cas, en inclinant la plume pour faire varier l'incidence de la lumière, on voit les couleurs se déplacer.
Certaines espèces sont connues pour avoir des plumes iridescentes, comme les oiseaux-mouches mais aussi les guêpiers, les paons, quelques canards, les étourneaux, les corbeaux, etc. Ces irisations sont produites par les barbules renfermant des réseaux de microlamelles.