Nature morte au potiron - Huile
Au fond de l’œil de nombreux photorécepteurs permettent de capter la lumière. Ils transforment une information en signal électrique qui est ensuite décodé par le cerveau pour donner la couleur.
La rétine est tapissée d’une mosaïque de photorécepteurs : les cônes et les bâtonnets. Ces derniers sont 25 à 100 fois plus sensibles à la lumière que les cônes. Ils nous permettent de voir dans la pénombre, mais pas de distinguer les couleurs, d’où le dicton « la nuit, tous les chats sont gris »…
Les cônes, moins nombreux et moins sensibles à la lumière, interviennent dans la vision des couleurs et la netteté. Il existe trois types de cônes qui diffèrent par la radiation qu’ils détectent : de courtes, de moyennes ou de grandes longueurs d’onde. La gamme de couleurs que nous percevons a pour origine l’ensemble de ces trois réponses fondamentales.
Une tâche complexe que le cerveau analyse et interprète à partir de l’ensemble des données reçues pour y retrouver 3 caractéristiques :
La clarté correspond à la luminosité relative de l’objet
La saturation mesure la part de coloration de l’objet (distinction entre les couleurs vives ou claires
La teinte ou la tonalité nous renseigne sur la couleur : il y a 4 teintes élémentaires : le rouge, le vert, le bleu et le jaune qui correspondent à une région du spectre de la lumière.
Ce sont tous ces paramètres qui nous permettent de différencier un bleu clair d’un outremer… et d'apprécier comme c'est le cas ici toutes les nuances de gris pour obtenir l'illusion de l'étain.
Il faut de nombreuses heures de travail pour réaliser une peinture à l'huile, les glacis ne peuvent se faire qu'après le séchage de certaines zones et la pose de couleurs par couches successives comme c'est le cas ici.
Peindre Alla Prima c'est peindre un tableau en une seule séance, sans séchage entre les couches.