ANEMONES
Toutes les Anémones sont des plantes vénéneuses, mais, comme cela est fréquent en herboristerie, elles sont, en doses thérapeutiques, douées de remarquables propriétés. Les anémones sont connues depuis l'Antiquité.
Le nom générique ANEMONE dérive du grec anemos qui signifie
« vent », et la fleur porte le nom poétique de « fleur du vent ». On a dit que ce nom lui était donné parce que c'est le vent qui généralement abîme les corolles multicolores formées par les
élégants sépales pétaloïdes; mais on a aussi soutenu que anemos ne faisait pas à proprement parler référence à la fleur ou à sa caducité due au vent, mais plutôt à l'endroit ou aux endroits
préférés par ce groupe de plantes, dans des zones exposées ou battues par le vent; on donne enfin l'explication suivante: « plante venant dans la saison des vents ».
Les anémones sont réputées pour leur beauté depuis de nombreux siècles et de nombreux auteurs les ont évoquées, Pline l'Ancien, Théocrite, Ovide, en tant que
poètes, Hippocrate et Dioscoride, en tant que médecins. Mais c'est au XVIe siècle qu'on a commencé à découvrir et à décrire réellement les propriétés de ces plantes.
L'anémone pulsatille, coquelourde, coquerelle, fleur de Pâques, des Dames ou du vent ou pulsatille (Anemone pulsatilla ), l'anémone sylvie, renoncule des bois,
bassinet blanc ou purpurin (Anemone nemorosa), l'anémone fausse-renoncule (Anemone ranunculoides), l'anémone hépatique, hépatique trilobée ou fleur de la Trinité (Anemone hepatica) sont les
quatre espèces qui apparaissent le plus souvent dans les livres de pharmacologie.