Les Oeufs de Pâques
L’œuf
12000 tonnes de douceurs au cacao se vendent chaque année à Pâques
L’oeuf est sans doute le plus vieux et le plus universel symbole de vie et de renaissance.
La tradition d’offrir des oeufs décorés, teints ou travaillés est bien antérieure au christianisme.
Dès le IV siècle, l'usage des oeufs pendant la pénitence de quarante jours est interdit par l'Eglise. Une grande quantité d'oeufs se trouvant entassée dans les provisions de ménage, le moyen le plus expéditif de s'en débarrasser était de les donner aux enfants. Dès le jeudi saint, les enfants en commençaient la collecte.
Dès le XII siècle, dans de nombreux pays européens, les gens du peuple avaient l'habitude de s'échanger des oeufs tout simples, bénis à l'église, une coutume que les nobles adoptèrent rapidement. Ils s'adressent à des peintres, des orfèvres et des graveurs pour orner leurs oeufs de peintures délicates, d'émaux ou de pierres précieuses.
La coutume des oeufs de Pâques n'est certifiée qu'au cours du XVI siècle à la cour des rois de France.
Louis XIV faisait bénir solennellement le jour de Pâques de grandes corbeilles d'oeufs dorés qu'il remettait en cérémonie à ses proches.
Au XVII et XVIII siècles jusqu'à la révolution qui y mit un terme, " l'oeuf " était l'apanage de la cour et de la noblesse. L'oeuf le plus gros du royaume, pondu pendant la semaine Sainte, revenait de droit au roi.
On peut distinguer les oeufs teints que l'on consomme, des oeufs décorés que l'on conserve et que l'on offre à sa famille, à ses amis en témoignage d'amour et d'amitié.
Ce n’est qu’au XIX qu’on parvint à réaliser les premiers œufs en chocolat, grâce aux progrès d’affinage de la pâte de chocolat conjointement à l’apparition des premiers moules. Le musée du Chocolat de Biarritz détient une dizaine de ces très vieux moules, en argent, en cuivre ou en fer étamé.