GIEN - Tasses - huile -
Le Gien est un type de faïence fabriqué dans la ville de Gien située dans le département du Loiret et la région Centre.
Les établissements faïenciers de Gien ont excellé dans l'art de l'imitation, et fabriquèrent des copies de pièces du passé, avec un coût abordable. Des pièces uniques furent également créées avec le concours de peintres décorateurs de talent qui les illustrèrent de nouveaux décors ou s'inspirèrent de ceux des siècles passés ou de ceux d'autres faïenceries européennes ou d'Extrême-Orient.
En 1821 l'industriel anglais Thomas Edme Hulm, dit "Hall" acquiert les terrains et immeubles de l'ancien couvent des Minimes pour y installer une nouvelle manufacture de faïence, façon anglaise, appelée par la suite à une renommée mondiale. La société connaît des difficultés financières et change plusieurs fois de mains dans la période 1826-1862.
En 1842, la société "Guyon, Boulen & Cie", reprend son concurrent local, la Faïencerie de Briare, en déconfiture, avant d'en perdre le contrôle un an plus tard. Entre 1864 et 1866 le besoin d'argent frais se fait sentir notamment du fait des dégâts causés par la grande crue de la Loire de 1866 et provoque l'arrivée d'un nouvel apporteur de capitaux, Jean-Félix Bapterosses récent repreneur par ailleurs de l'ancienne Faïencerie de Briare devenue depuis lors les émaux de Briare.
La société prend finalement le nom de "Faïencerie de Gien" en 1875.
La production s'est d'abord intéressée à la vaisselle utilitaire puis elle s’est orientée vers la fabrication de services de table, de pièces décoratives et de services aux armes des grandes familles. L'importante production de lampes à pétrole ou à l'huile est une spécificité typique à Gien. En 1882, la société se lance parallèlement dans la fabrication de carreaux de revêtement en céramique. Elle obtient notamment le marché du métropolitain parisien en 1906 (les fameux carreaux biseautés métro 7,5x15 cm. La production de carreaux de revêtements ne sera arrêtée que vers 1980.
L'apogée de la production des faïenciers de Gien se situa entre 1855 et 1900 et de nombreuses récompenses leur furent décernées lors des grandes expositions internationales.
En décembre 1983, l'entreprise dépose le bilan. C'est Pierre Jeufroy qui reprendra l'activité en 1984 avec 108 salariés. Des mesures drastiques sont alors prises. La surface de production est divisée par deux et les produits non-rentables retirés du catalogue. La production se recentre sur le haut de gamme. La faïencerie fait appel à des artistes afin d'élaborer une nouvelle gamme.
L'entreprise possède un musée situé dans l'enceinte même de la faïencerie. On peut notamment y admirer une collection de pièces de faïence fine réalisées par la manufacture entre 1820 et 1920. Le musée est le 12e équipement le plus visité du Loiret, avec 16 525 visiteurs en 2007.