SAUGE
Sauge : du latin salvia, de salvus, sauf.
Plante à fleurs ligneuse ou herbacée dont diverses variétés sont cultivées pour leurs propriétés toniques ou comme plante ornementales. La sauge officinale est utilisée en cuisine et en pharmacie. Famille des labiées.
« Sauge Coccinea »
S’il faut en croire St Simon, Louis XIV buvait chaque matin, à son lever, deux tasses de Sauge et de Véronique. Sans doute le Roi Soleil accordait-il à ces deux plantes, avec raison, la même confiance naïve qu’il accordait à tort à son médecin.
C’était en 1715, et la sauge jouissait alors d’un prestige venant des temps très anciens ; l’Ecole de Salerne l’a reprise après sainte Hildegarde en l’escortant de cet axiome édifiant :
« Pourquoi mourrait l’homme dans le jardin de qui pousse la sauge si ce n’est qu’il n’existe aucun remède contre le pouvoir de la mort ? »
La sauge est celle qui sauve et elle garde encore de nos jours sa très vieille réputation. Elle est utile partout dans la maison pour parfumer les aliments, assainir les armoires et protéger le linge, préserver la beauté, soigner les malaises.
Elle efface dit-on les coups de cafard et calme les crises d’asthme. Son odeur rude et sa saveur chaude ajoutent à son charme. Cependant il faut être prudent car son essence contient la même substance toxique que l’absinthe, et son usage est déconseillé aux tempéraments sanguins.
La sauge était l’une des plantes salvatrices au Moyen Age. Les grecs, les romains et les arabes l’employaient communément comme tonique en compresse contre les morsures de serpent. Les femmes égyptiennes avaient l’habitude de boire du jus de sauge pour accroître leur fertilité. « Qui a de la sauge dans son jardin, n’a pas besoin d’un médecin. Dicton provençal.